De mon côté ça a été la panique au boulot le lundi et mardi de la semaine dernière, notre patron est parti en vacances en Guadeloupe malgré la fermeture des écoles et de la menace de confinement national, vraiment très intelligent

Personne pour signer l'autorisation de déplacement (monsieur ne délègue rien), décalage horaire (il est 14h30 ici quand monsieur se levait à 8h30 là bas). Bref. Du coup je continue à travailler, ça m'évite de devenir fou, mais les équipes ont été restreintes, la plupart des gens sont en télétravail sauf ceux qui ne le peuvent pas ou qui sont essentiels à l'activité de la boîte. Le stress est descendu, maintenant on sait où on va, ça en deviendrait presque normal comme organisation
Antdx a écrit : ↑24 mars 2020, 22:09
Au delà de la crise sanitaire, quelles seront les conséquences économiques, politiques pour la France ?
Dans quel état nous retrouverons le monde après ça ?
Oui, quand je parlais de ravages, c'était surtout par rapport à ça
Et on ne connaît pas le virus, il me paraît important d'être prudent et de respecter le confinement. Rien ne dit que le virus ne va pas muter et devenir plus mortel. Même au delà du côté mortel, certains ont une forme bénigne, d'autre une forme assez sévère sans avoir besoin d'être hospitalisé. De mon côté j'ai eu une fois la grippe dans ma vie, je suis monté à 42°C, je délirais complètement dans la rue (je ne retrouvais pas mon immeuble, en fait je ne savais même plus qui j'étais) et j'ai mis 1 mois à m'en remettre
Alors bon, quand j'entends "petite grippe" de la part des personnes qui n'ont jamais eu la grippe, ça me fait légèrement rire

D'autant plus que l'on ne réagit pas pareil, dans les maladies hivernales certains auront juste un peu le nez qui coule et un peu de fatigue pendant que d'autres seront au fond de leur lit pendant une semaine.
Et il ne faut pas oublier que les virus capables de créer une pandémie sont justement ce genre de virus avec une mortalité faible (2-3%) et un potentiel contagieux fort. C'est justement leur faible mortalité qui leur permet, d'une part d'être encore davantage contagieux (on continue à aller au travail et à voir son entourage en ayant un rhume et une rhino-pharyngite) , et d'autre part de passer sous les radars des organisations de santé ce qui lui laisse le temps de se dissiper dans le monde entier avant que l'on ne réagisse. 2% de mort sur 7 milliards, allez admettons que la moitié seulement le chopent, ça fait 3,5 milliards, 2% ça fait 70 millions

Tandis que les virus extrêmement mortels comme Zika et Ebola par exemple (50% pour Ebola !) sont moins contagieux d'une part à cause du virus (la plupart du temps ou le virus est très contagieux et peu mortel, ou il est très mortel mais peu contagieux), mais aussi parce qu'une mort rapide implique moins de contagion (on voit moins de personnes en étant mort au bout de 3 jours qu'au bout de 10 jours).
Sans compter que 2% de mortalité c'est en ayant les hôpitaux encore en activité, si ils viennent à se retrouver saturés la mortalité augmente (il suffit de voir ce qu'il se passe en Italie).
Certains pays n'ont pas appliqué le confinement dès le départ, c'est l'occasion ou jamais de voir ce que cela donnera, notamment du côté des États-Unis, on pourra voir si le confinement était justifié ou non.
Par contre, effectivement, l'évolution géopolitique à la sortie de cette crise risque d'être intéressante (il faut bien trouver quelques points positifs). Ça donne un petit aperçu de ce qu'il peut se passer en cas d'effondrement (vous savez, la collapsologie dont on entends parler depuis quelques années). Comme quoi, les ruées sur les magasins et l'égoïsme imaginé n'étaient pas si loin de la réalité
Pour le moment les chiffres de relance économique tombent d'un peu partout, on parle de milliers de milliards de dollars, à se demander où l'on va trouver tout cet argent. Ce n'est pas comme si les dix dernières années relativement calmes depuis la crise économique de 2018 avaient été l'occasion pour les gouvernements de faire une épuration de leurs comptes et leur gestion ; il en est de même pour les banques centrales qui ont voulu tenir à bout de bras la faible croissance que nous avions, au point où, aujourd'hui où c'est nécessaire, leur marge de manœuvre a été rognée ces années précédentes au nom de la croissance. Encore un coup à se retrouver endetté jusqu'aux cheveux (déjà que l'on y est jusqu'au cou

).
Côté géopolitique, j'ai lu un article très intéressant qui parlait du rôle qu'ont tenu les États-Unis sur la scène mondiale depuis la seconde guerre mondiale et qu'ils sont en train de perdre sous la présidence Trump au profit de la Chine :
lire l'article. Vraiment très intéressant, remarque, si ça peut éviter la réélection de Trump, ce sera bienvenu.
